Le chef Andréas Mavrommatis a obtenu une étoile Michelin qui fait sa fierté. Je vous livre un aperçu de son parcours.
Les débuts d’Andréas
Il arrive à Paris en 1977 à 20 ans avec 1000 francs en poche. Inscrit à la fac, il ambitionne d’être sociologue ou psychologue.
Etudiant à Censier, il passe par la rue Mouffetard dans le 5ème arrondissement. Pour gagner des sous, ce jeune homme, issu d’une famille pauvre de 7 enfants, fait de la plonge.
Au fur et à mesure, il se met à cuisiner et découvre ses vrais talents. Un an plus tard, son frère Evagoras le rejoint.
Tout en étudiant, ils ouvrent une épicerie à proximité de l’Eglise Saint-Médard. A l’obtention de sa maîtrise, il change de cap après un stage éprouvant dans un hôpital psychiatrique.
La petite épicerie de spécialités grecques devient une épicerie-traiteur. Ils emménagent dans une rue adjacente.
Ensuite, le local est transformé en restaurant.
L’évolution d’Andréas Mavrommatis
Cinq ans plus tard, un restaurant haut de gamme est inauguré en face du premier établissement. Andréas fait ses armes à l’école de cuisine Lenôtre.
Il gagne petit à petit ses galons dans l’univers de la gastronomie parisienne. Plusieurs célébrités fréquentent son restaurant huppé.
Il faut citer feu Jean d’Ormesson, François Hollande du temps de la présidence. Macron est passé lorsqu’il exerçait comme ministre.
Delanoë a fréquenté les lieux ainsi que Jean Marc Ayrault pour célébrer son anniversaire de mariage. Le regretté Georges Moustaki a écrit le préface du livre des recettes.
Le cinéaste Costa-Gavras rend souvent visite. Le récent restaurant du 16ème arrondissement a bénéficié des clichés du présentateur Télé Nikos Alliagas.
Un homme attaché aux traditions
Les spécialités culinaires rappellent la Grèce. Les mélomakarona sont de délicieux gâteaux au miel, appréciés avec le café.
Il faut citer les artichauts à la poleta, le caviar d’aubergine à la mousse de feta. Il ne faut pas hésiter à tester les filets de rougets barbets aux oranges sanguines et à la boutargue.
Ne manquez pas les cailles en feuilles de vignes aux pistaches. En tout cas, ces plats savoureux mettent à mal l’image du petit grec du coin, détesté par Andreas.
Un homme sans compromis
Malgré plusieurs années de présence en France, Andreas ne possède pas la nationalité française. Peu patient, il a abandonné en cours de demande.
Il n’est pas grec d’origine, il vient de Chypre. Néanmoins, il a adopté tout ce qui représente la Grèce.
De plus, il avoue une intégration facile en France. En Chypre, la famille Mavrommatis se fait l’ambassadeur de la cuisine française.
Un restaurant a fait l’objet d’une inauguration à Limassol. Retrouvez plus d’articles ici.
Crédit Photo : parisianavores.paris & madame.lefigaro.fr