Une décision visant à faire pression sur l’Union européenne pourrait mettre en danger de nombreux emplois et entreprises, tout en mettant les vins les plus populaires hors de portée. Depuis toujours, janvier est un moment pour le commerce du vin de s’arrêter et de se féliciter. Il a surmonté les vacances et devrait connaître une belle croissance dans les six prochains mois.
Au lieu de cela, le mois de janvier a été synonyme de peur et de crainte alors que l’industrie envisage la menace de l’administration Trump d’imposer des taxes à 100 % sur tous les vins importés de l’Union européenne, ainsi que sur une variété d’autres produits, notamment les aliments, les spiritueux et les vêtements.
L’incertitude
De nombreux secteurs seront concernés par cette crise, si le président américain venait à adopter cette nouvelle mesure. De plus, les gens sont aussi confrontés à d’autres problèmes, comme l’épidémie du coronavirus, la surabondance des vins californiens ou encore le Brexit. Et si les tarifs douaniers de 25 % adoptés par le gouvernement américain font encore débat, les opérateurs craignent encore plus la mise en œuvre d’une taxe à 100 %.
Les consommateurs peuvent être furieux s’ils sont confrontés à une hausse considérable du prix du vin. Pour les Etats-Unis, cette situation sera d’autant plus désastreuse, car cette décision pourrait avoir un impact majeur sur les emplois américains. Personne ne sait exactement quel sera le résultat ni quand il sera décidé. L’administration a pour habitude d’émettre des menaces graves et de ne pas toujours donner suite à cela.
Quels vins sont concernés ?
Cette imposition concerne en outre les vins avec un taux d’alcool de moins de 14 %. Ainsi, les vins légers de Bourgogne ou de Loire ne seront pas touchés par cette taxe. Malheureusement, ceci n’est pas le cas des vins des Côtes-du-rhône et de Bordeaux. La peur ne s’arrête pas aux importateurs. Toute une chaîne d’entreprises est construire autour de l’acquisition et de la vente de vins européens.
La nouvelle menace tarifaire s’ajoute à un tarif de 25 % imposé en octobre sur certains aliments, boissons et produits européens, une redevance qui a jusqu’à présent été largement absorbée par les importateurs, les distributeurs et les producteurs. Le nouveau taux sera une toute autre affaire. Cela change complètement le secteur du vin. Les tarifs font partie des représailles américaines contre l’Union européenne sur les subventions qu’elle accorde à la société Airbus.