La vigne qui est représentée dans tout l’hexagone n’est plus un doux rêve. Je vous propose de découvrir les initiatives du Nord de la France à ce sujet.
Les vendanges parisiennes très parcellaires
Versailles est réputé pour son château et peut-être très bientôt pour son millésime. Pour l’heure, Davron a servi ses vendanges à travers la Winerie Parisienne.
Ils sont issus de 3 hectares de vigne. Bientôt, la vinification va procurer 10 000 bouteilles.
Installé en Ile-de-France, l’évènement rappelle le passé viticole de la capitale avant les méfaits du phylloxera, un puceron destructeur. 40 000 hectares ont subi les méfaits de cette maladie infectieuse.
Les autres particularités en région
La Normandie n’est pas en reste. Un groupement de 15 vignerons provenant d’Ile de France agit actuellement au nord de la Loire.
Ils ont jeté leur dévolu sur la presqu’île de Rhuys dans le Morbihan. Il ne faut ignorer les tentatives normandes sur l’île de Groix et à Giverny.
6 000 bouteilles sont prévues vers 2023.
L’émergence des vins du Nord
Hormis les dégâts du Phylloxera, la mise en place des cultures rentables et plus adaptées a sonné le glas des vignes du Nord. Par ailleurs, les règles se sont assouplies depuis 2016.
Une directive européenne autorise l’augmentation de la surface de vigne de 1 % par an sur le territoire national. En outre, le réchauffement climatique propose des nuits moins fraîches et une température moyenne en hausse sous les latitudes septentrionales, établies au Nord.
Dernièrement, un couple de la Somme a expérimenté une plantation de vigne sur 3,5 hectares. Elle côtoie des champs de clé, de betterave et de colza.
Une adaptation nécessaire
Récemment, le Pas-de-Calais a produit 550 bouteilles de Charbonnay. L’exploitation a eu lieu sur le terril d’Haillicourt.
Le vignoble a poussé sur des résidus miniers suite à un projet sous la houlette de vignerons de la Charente. Des vignobles associatifs établis à Evreux dans l’Eure vont produire pour 2022-2023.
Toutefois, il ne faut trop tabler uniquement sur le réchauffement climatique. D’ailleurs, les professionnels misent davantage sur un développement des sparklings.
Il s’git de vins pétillants à méthode champenoise. Il ne faut pas compter actuellement produire les vins tranquilles des régions du Sud de la France.
En parallèle, le type de sol demeure encore une limite à la production d’un vin d’excellence. Un champ initialement destiné à la betterave ne produit pas forcément un vin d’exception.
Le terroir demeure une condition sine qua none. Ainsi, il faut disposer de terres adaptées à la production du bon vin.
L’avenir nous le dira. Retrouvez d’autres aventures viticoles ici.
Crédit Photo : ot-vias.com & gentside.com